Une plongée dans le monde de Ghibli au ryokan Sekizenkan

Le petit village d’onsen Shima dans la petite ville de Nakanojo elle-même située dans le département de Gunma est connu notamment pour un ryokan : Sekizenkan. En voyant à quoi il ressemble les amateurs des films du studio Ghibli lui trouveront peut-être un air de déjà-vu et à juste titre puisque cet hôtel fait partie de ceux qui ont inspiré les décors du Voyage de Chihiro. Enfin c’est ce qui se raconte, Miyazaki n’a jamais rien confirmé. 

 

Le ryokan lui-même est divisé en trois bâtiments. Le plus ancien, qu’ils considèrent comme le bâtiment principal a été construit en 1691, en faisant l’un des plus anciens ryokan du Japon. Il est classé au patrimoine départemental de Gunma, c’est aussi le bâtiment dans lequel les chambres sont les moins chères. Ce n’est pas là où j’ai dormi donc je ne saurais pas vous dire avec certitude mais j’y suis passée pour aller prendre des photos à l’entrée et je peux vous dire que c’est vieux et que l’isolation est pas super, en hiver, il fait très froid. C’est peut-être effectivement pas le meilleur endroit pour se relaxer mais ça peut éventuellement valoir le coup pour l’expérience et pour faire l’expérience d’un ryokan sans (trop) se ruiner. 

 

Deux autres bâtiments plus modernes Sanso et Kashotei font également partie de l’hôtel. C’est dans ce dernier que j’ai pu passé la nuit. 

 

Les trois batiments sont tous connectés par des escaliers, des passages souterrains et des ascenseurs (quand ils marchent, l’ascenseur est tombé en panne quand j’y étais et je peux vous dire que c’est toute une galère pour retrouver son chemin dans cet hôtel qui ressemble parfois plus à un labyrinthe qu’à un hotel, peut-être que c’était ça l’inspiration de Miyazaki, je peux vous dire que les galères de Chihiro sont réalistes). 

 

En arrivant à l’hôtel on est accueilli par les employés qui proposent de porter nos bagages (comme souvent) et qui nous emmène faire le check-in après lequel on est emmené dans la salle à manger pour un petit thé et un petit gateau. Evidemment je ne dis jamais non à un gateau. Après s’être restauré on nous guide vers notre chambre, un contraste avec le reste du décor. C’est moderne tout en restant plus ou moins traditionnel et, surtout, on a un bain dans la chambre. Le paradis. 

 

 

Du côté des bains accessibles à tous, il y en a deux principaux :  

– Genroku no Yû. Un bain d’inspiration romaine apparemment qui se situe dans le bâtiment principal. L’architecture est assez intéressante pour un bain intérieur japonais. Le plafond est extrêmement haut, c’est tout blanc. Honnêtement c’est pas le bain le plus relaxant que j’ai eu l’occasion de visiter mais c’est pas le pire non plus. C’était intéressant pour son originalité. 

– Mori no Yû. Cette fois situé dans le bâtiment Kashotei, c’est un classique bain de ryokan avec une partie intérieure et une partie extérieure. C’est assez difficile d’en dire plus parce que c’est vraiment classique. 

 

Du côté de la nourriture, comme d’habitude c’était super bon. Evidemment il faut aimer les ingrédients classiques de la nourriture japonaise. On ne coupera pas au poisson cru par exemple, ni aux tempura. Le petit-déjeuner en particulier était absolument énorme et bien varié, c’était plutôt agréable. En fonction de la chambre/formule choisie le repas peut-être soit dans sa chambre, soit dans une salle privée soit dans une salle commune. Ca a l’air un peu compliqué à gérer mais ça permet d’avoir une gamme de prix assez large et d’avoir une clientèle variée. C’est un choix logique mais pour être une fois tombée sur une énorme groupe de lycéens dans un autre ryokan c’est assez compliqué de profiter des bains quand ils arrivent tous au même moment. Ca m’est pas arrivé ici mais c’est une possibilité à étudier. 

 

 

Pour conclure, les bains sont également accessibles en journée et évidemment sous conditions d’achat de ticket sans pour autant rester dormir à l’hôtel. Je recommanderais pas forcément la chose à moins qu’on veuille vraiment se promener dedans (et se perdre). Passer devant et prendre une photo peut éventuellement suffire mais évidemment ça va dépendre de votre propre programme.

Accès 

Il y a un bus direct qui part de la gare de Tokyo. Il prend quatre heure. L’autre option est de prendre le train, ça prend trois heures avec une partie du trajet en bus. 

 

Site officiel (en anglais) : Sekizenkan